Le portage salarial est une solution somme toute récente (début des années 1990), mais qui a pris de l’ampleur ses dernières années. De nombreux travailleurs indépendants, quel que soit leur secteur d’activités y ont recours (informaticiens, graphistes, experts-comptables, etc.). Le monde du spectacle (artistes, techniciens et autres intermittents) tend également à avoir davantage recours au portage salarial pour ses avantages.
Le portage salarial pour un intermittent du spectacle repose sur le même principe que le portage salarial classique pour un entrepreneur.
La société de portage salarial embauche l’intermittent, pour cela, les deux parties signent un contrat de travail. L’intermittent devient donc salarié porté, mais conserve son statut et la gestion totale de son activité professionnelle. L’intermittent est cependant soumis au lien de subordination de la société de portage, mais n’est pas soumis à l’entreprise cliente pour laquelle il réalise sa mission.
Lorsque l’intermittent du spectacle, ou la société de portage salarial, obtient un contrat de mission, un contrat tripartite (entre la société de portage, le client et l’intermittent) de prestation est signé. De ce fait, la société de portage salarial est la bénéficiaire des cachets de l’artiste, qu’elle lui reverse sous forme de salaire (avec bulletin de salaire), diminué des frais de gestion (commission) de la société de portage (commission) et des cotisations sociales.
En devenant salarié d’une société de portage, l’intermittent du spectacle se libèrent de nombreuses contraintes administratives, dont la gestion administrative de son entreprise et des démarches entre deux prestations (Pôle Emploi spectacle, Sécurité sociale, assurance chômage, etc.). Il peut ainsi se consacrer uniquement à son projet artistique et son objectif professionnel.
De plus, par son statut de salarié de la société de portage salarial, l’intermittent du spectacle bénéficie des avantages du salariat, comme le droit à l’assurance chômage, la protection sociale (régime général de la Sécurité sociale, les droits à la retraite et à la formation professionnelle, etc.
En France, la loi, et plus particulièrement le Code du travail, définit le cadre des relations entre la société de portage salarial et l’intermittent du spectacle. Par la nature spécifique de l’activité, la société de portage doit bénéficier d’autorisations légales spécifiques dont, le droit de percevoir les cachets des intermittents et une licence de spectacle. Pour cela, la société de portage, requalifiée comme société « prestataire de services du spectacle vivant » (code APE 9001Z) ne peut recruter que des salariés au statut d’intermittents du spectacle.