Comment s’approprier les termes « édition » et « manga » ?
Note, certains volumes mangas ont été colorisés aux Etats-Unis.
Le manga traite des aspects de la vie : travail, école, sport, réflexion, amour, peur (épouvante), éducation, collège, guerre, vedette, etc. en affichant parfois une vision didactique : histoire du Japon, finance, économie, etc. Le Japon a regroupé ces différents thèmes : Shôjo, histoires d’amour pour les jeunes filles ; Shônen, aventure (One Piece), science (Dr Stone), combat ; Seinen, dark fantasy (Les Gouttes de Dieu) ; Kids (Chi, une vie de chat), premier manga des très jeunes, lecture de gauche à droite et couleurs ; etc. Chaque nom de groupe apparaît discrètement sur le manga imprimé.
Se lancer dans l’édition de manga peut s’avérer périlleux et très coûteux si l’éditeur s’engage dans un processus de « réécriture à la française » en tentant de changer l’ordre des pages ou l’orientation des images pour inverser le sens de lecture. Cette intervention est chronophage et demande le concours de professionnels du « code manga » sans garantir aucun succès.
Avant l’édition finale des mangas, ils sont découpés et publiés dans un magazine de prépublication, vendu à petit prix, Au Japon, les lecteurs sont amenés à voter, une série pouvant alors être supprimée et remplacée par une autre si elle ne rencontre que très peu de succès. Le magaka doit alors trouver une fin rapide à son histoire.
Nos trois étapes clés ne tiennent pas compte d’une éventuelle remise en page du manga.
Etape clé No 1 –La phase « édition du manga » et le plan de financement
L’éditeur est en charge de la vie du manga, de l’impression à la commercialisation (production). Sans avoir de formation comptable, l’éditeur établit un plan financier.
Ensuite, les éditeurs peuvent être face à trois situations différentes :
Une fois que ce dernier a trouvé sa place dans une ligne éditoriale, l’éditeur et l’auteur signe un contrat de « publication à compte d’éditeur ». Aucun argent n’est versé et les risques financiers sont entièrement assumés par les éditeurs et leur maison d’édition. C’est là où une banque moins cher (une banque en ligne par exemple), permettra de faire quelques économies intéressantes.
Etape clé No 2 –La phase de « production-impression-façonnage du manga »
Dans chaque maison d’édition, ces trois paliers sont gérés de façon similaire par les éditeurs. Quel que soit l’ouvrage à paraître, ils sont réalisés dans les règles de l’art par des professionnels dans chacun des trois métiers.
En production, on réalise la mise en page du manga. Le maquettiste transmet ensuite la maquette à l’auteur du manga sous la forme d’un « bon-à-tirer » pour relecture et signature.
L’impression se profile alors et l’éditeur transmet à l’imprimeur un fichier PDF, ainsi que le nombre d’exemplaires à imprimer et le type de format : tankōbon (livre de poche), wide-ban (version luxe) ou bunkōbon (format plus compact, rééditions). La charte graphique fournit les détails techniques : papier (grammage, recyclé, etc.), reliure, qualité de l’impression, etc.
Si la publication est numérique, le processus reste identique jusqu’à l’impression qui est remplacée par la production de fichiers, assemblés pour former la version numérique du manga destinée à être publiée.
Etape clé No 3 –La phase « diffusion et distribution du manga »
Le diffuseur rencontre l’éditeur quelques mois avant la parution du manga pour identifier le secteur et les points de vente : kiosques, librairies, gares, stations de bus, aéroports, etc. sans oublier les « clubs de livres », chaque club fonctionnant avec des adhérents. Le distributeur honore ensuite les commandes et achemine le manga par livraison routière ou postale.
Le prix de ces deux opérations est élevé, représentant jusqu’à 60% du chiffre d’affaires dégagé par les ventes du manga. De plus, les invendus retournés à l’éditeur doivent être remboursés, ce qui complique un peu plus le suivi du plan de financement.
Les créateurs et éditeurs de mangas sont encore majoritairement situés au Japon : Dragon Ball (Akira Toriyama), Gunnm (Yukito Kishiro), Berserk (Kentaro Miura), One Piece (Eiichiro Oda). La France fait des efforts et malgré des résultats non linéaires, quelques éditeurs français tirent leur épingle du jeu.